Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Nucléaire: les USA demandent la libération de prisonniers, l'Iran rejette toute pré-condition
information fournie par Reuters 24/01/2022 à 10:45

(Actualisé avec réaction iranienne)

VIENNE, 24 janvier (Reuters) - L'émissaire spécial des Etats-Unis pour l'Iran, Robert Malley, a jugé peu probable que l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien puisse être sauvé si Téhéran ne libère pas quatre Américains accusés d'espionnage, une "pré-condition" presque immédiatement rejetée par Téhéran.

Dans une interview accordée dimanche à Reuters, le diplomate américain, principal négociateur de l'accord signé à Vienne en 2015, a rappelé que la question des quatre Américains détenus en Iran était distincte des négociations visant à remettre sur les rails l'accord sur le nucléaire iranien.

Mais il a jugé difficile de faire abstraction du sort de ces quatre "otages". "Je dirais qu'il est très difficile pour nous d'imaginer revenir dans l'accord sur le nucléaire alors que quatre Américains innocents sont retenus en otage par l'Iran", a-t-il souligné.

"Ainsi, alors même que nous menons indirectement des pourparlers avec l'Iran sur le dossier nucléaire, nous menons, là encore indirectement, des discussions pour assurer la libération de nos otages", a-t-il ajouté depuis Vienne, où se déroulent les négociations visant à ramener Washington et Téhéran dans le plein respect de l'accord de 2015.

Téhéran n'a pas tardé à réagir à ces propos.

"L'Iran n'a jamais accepté aucune pré-condition de la part des Etats-Unis... La déclaration du responsable américain sur la libération de prisonniers en Iran est destinée à l'opinion publique américaine", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, pendant sa conférence de presse hebdomadaire.

Le porte-parole a ajouté que Téhéran refusait de la même façon toute date butoir pour conclure un éventuel accord, et a mis la lenteur à laquelle se déroulent des négociations sur le compte de l'"impréparation des Etats-Unis".

L'Iran a arrêté au cours des dernières années des dizaines d'étrangers et de binationaux – dont il ne reconnaît pas la double nationalité -, le plus souvent en les accusant d'espionnage.

Outre les quatre Américains, c'est le cas de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, réincarcérée il y a deux semaines après une première détention de juin 2019 à octobre 2020 ( nL8N2TS5PI ), ou encore du touriste français Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et qui n'a été présenté que la semaine dernière à un juge.

Les défenseurs des droits de l'homme accusent l'Iran de tenter d'utiliser ces prisonniers comme monnaie d'échange dans les négociations avec les puissances occidentales, mais Téhéran réfute une telle intention.

(Reportage Francois Murphy à Vienne et Arshad Mohammed à Washington et ; version française Camille Raynaud et Tangi Salaün)

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Les forces gouvernementales syriennes déployées à Soueida, le 16 juillet 2025 ( AFP / OMAR HAJ KADOUR )
    information fournie par AFP 16.07.2025 13:10 

    Israël a bombardé mercredi le quartier général de l'armée syrienne à Damas, après avoir menacé d'intensifier ses frappes contre les forces gouvernementales si elles ne quittaient pas la ville à majorité druze de Soueida, après trois jours de violences qui ont fait ... Lire la suite

  • Entrée de NYSE Wall Street à New York
    information fournie par Reuters 16.07.2025 13:09 

    par Mara Vilcu Wall Street est attendue en ordre dispersé mercredi et les Bourses européennes avancent mi-séance, après la publication des données sur l'inflation aux Etats-Unis, et dans l'attente d'une nouvelle série de résultats de banques. Les futures sur indices ... Lire la suite

  • Le logo de Stellantis dans l'une de ses usines d'assemblage à Toluca
    information fournie par Reuters 16.07.2025 13:09 

    (Reuters) -Stellantis a annoncé mercredi mettre un terme à son programme de développement de la technologie de pile à combustible, citant l'absence de perspectives à moyen terme pour le marché de l’hydrogène, la décision ayant surpris ses partenaires Michelin et ... Lire la suite

  • La banque britannique Barclays a écopé d'une amende de 42 millions de livres (48 millions d'euros) de la part du régulateur des marchés financiers, la FCA, pour des manquements en matière de contrôles liés aux crimes financiers ( AFP / Adrian DENNIS )
    information fournie par AFP 16.07.2025 12:57 

    La banque britannique Barclays a écopé mercredi d'une amende de 42 millions de livres (48 millions d'euros) de la part du régulateur des marchés financiers, la FCA, pour des manquements en matière de contrôles liés aux crimes financiers. Les contrôles inadaptés ... Lire la suite

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.
Chargement...